lundi, novembre 06, 2006

La recherche par La Roche Posay

Les laboratoires des grandes marques recourent à des stratégies inédites pour doper l'efficacité de leurs crèmes anti-âge.

Haute technologie et performance ciblée sont les maîtres mots de la rentrée cosmétique. Les laboratoires La Roche-Posay vont ainsi corriger les signes de vieillissement des plus de 50 ans, grâce à des crèmes anti-âge qui clonent les mécanismes cutanés naturels de manière à reprogrammer la peau de l'intérieur et lui donner les moyens de fonctionner comme un tissu jeune : une réelle reconstruction de la matrice extracellulaire.

À l'origine du vieillissement, il y a la perte de matière du derme et plus précisément l'appauvrissement et la désorganisation de la substance dans laquelle baignent les cellules, composée d'eau, de fibres, d'hormones, d'éléments nutritifs et de glycannes. Longtemps, les laboratoires s'étaient jusqu'alors concentrés sur la stimulation des cellules, notamment les fibroblastes. Aujourd'hui, tous changent de cap en ciblant la matrice et plus précisément les GAG (gycosaminoglycannes).

Les laboratoires L'Oréal ont planché pendant sept ans pour mettre au point le Pro-xylane, une molécule biomimétique capable d'enclencher la production de GAG tout neufs. Les laboratoires La Roche-Posay utilisent cette molécule seule et à forte concentration pour redensifier la peau et ovaliser à nouveau les contours du visage. Chez Vichy, elle est associée à une action sur les cellules graisseuses pour restaurer, en parallèle, les volumes. En complément, Lancôme mise sur son Bio-Réseau Reconstructeur Enrichi, un complexe raffermissant et nutritif calqué sur les besoins des peaux matures.

Les Laboratoires La Roche Posay ne communiquent pas forcément beaucoup sur ces éléments novateurs, au contraire de Vichy, mais par hasard, nous sommes arrivés à obtenir une vidéo de présntation d'une partie de la gamme, créée sous 3DSMax.

L'Oreal et les cosmetiques Bio

Le groupe L'Oréal non content d'avoir renforcé ses positions sur le segment de la cosmétique naturelle après son rachat de l'enseigne The Body Shop, vient de faire une nouvelle acquisition, probablement pour mieux peser dans le combat qui l'oppose à l'Occitane dans le marché des cosmétiques Bio. Cette nouvelle acquisition s'appelle Sanoflore.

Nous avions identifié cette nouvelle marque par l'intermédiaire de la gazette des cosmétiques.

De plus en plus de consommateurs se tournent vers la cosmétique naturelle, mais est elle vraiment naturelle ? Sanoflore part du constat simple que dans la composition des produits de cosmétiques actuellement sur le marché, la proportion de plantes est souvent très faible.

Grâce à des compétences dans le domaine des matières premières végétales, Sanoflore a développé des gammes de produits d'hygiène et de cosmétiques aromatiques 100% d'origine végétale. Tous leurs produits sont exempts d'ingrédient de synthèse et de matière première animale. En conséquence de quoi, ces produits ne sont pas testés sur des animaux.

Pour le laboratoire Sanoflore situé dans le parc naturel régional du Vercors, la cosmétique du futur sera végétale, aromatique et bienfaisante pour la santé.

Il y a 20 ans la qualité de leurs mises en cultures et le respect des règles de l'agriculture biologique lui permettaient de devenir un laboratoire spécialisé et reconnu pour les huiles essentielles bios. Forte de ce succès, la société Sanoflore va au fil des années rassembler tous les métiers : à la fois producteurs de matières premières bios à l'origine, formulateurs puis producteurs de produits finis.

Un message sincère, un savoir-faire démontré, une créativité innovant. Sanoflore avait réuni les ingrédients nécessaires à son ambition affichée: devenir le leader européen sur le marché de la cosmétique naturelle et bio.

L'Oreal en ajoutant une nouvelle pierre à son empire escompte bien profiter des 9% de croissance prévue en 2008 sur le segment de la cosmétique naturelle contre 1% estimé pour la cosmétique traditionnelle (Statistiques Euromonitor International relayées par la Gazette Cosmetique) ce qui implique que ce créneau suscite bien des convoitises. Les dernières acquisitions de L'Oréal sur ce segment tendent donc à prouver que la tendance est plus qu'une mode.

54 % des femmes préfèrent la cosmétique naturelle

Bien au-delà du phénomène de mode, la préférence pour les produits d'origine naturelle gagne petit à petit les habitudes de consommation. Près d'une femme sur 3 est aujourd'hui attentive à la composition de ses produits de cosmétiques. Et plus d'une sur femme sur 2 tendent à privilégier en ce domaine les produits à base de plantes : « Il faut dire que, dans ce combat moderne pour la préservation de l'environnement, les femmes sont particulièrement engagées », fait remarquer Colette Robert, présidente du directoire des Laboratoires Arkopharma.

Lorsque les pharmaciens responsables de l'outil de conseil en direct du guide santé demandent aux femmes d'évaluer l'importance de ce type de conseil par le pharmacien dans l'achat de cosmétiques biologiques pour le visage, elles sont 38% à accorder une « vrai importance » ou une « certaine importance » à ce conseil.

Le groupe L'Oreal par l'intermédiaire de sa Directrice Générale de la Division Cosmétique Active du Groupe L'Oréal, Brigitte Liberman a déclaré être très heureuSE d'accueillir Sanoflore, et de mieux répondre ainsi aux aspirations de chaque consommateur. Il s'agit bien là d'une alliance d'expertises : celle d'une marque bio, dont le groupe L'Oreal préservera l'intégrité de ses formules et de ses valeurs, avec le savoir-faire de la Recherche du groupe L'Oréal. L'objectif non affiché est bel et bien d'internationaliser Sanoflore afin d'en faire bénéficier les consommateurs du monde entier dont l'appétence pour les produits « naturel et bio » ne cesse de croître. Un moyen aussi de s'armer dès à présent contre l'Occitane, certainement trop présent dans le marché des cosmétiques Bios aux yeux de L'Oreal.