lundi, février 11, 2008

Neutrogena vous glace sur plage

L'histoire de Neutrogena a débuté aux Etats-Unis où Emanuel Stolaroff fonde en 1930 une société spécialisée en produits cosmétiques et de toilette appelée Natone. Natone est ensuite devenue dans les années 60 la marque Neutrogena, suite à l'immense succès de son savon du même nom devenu emblème de la marque.

En Europe on connaît très (trop) bien Neutrogena pour ses fameuses crêmes pour ados pour lutter contre l'acné ou pour ses baumes pour lèvres gercées. La jolie Kristin Kreuk (la copine du Superman dans Smallville) nous en fait la démonstration à chaque spot de publicité lors des Star Academy et consort.

Mais cette fois çi, a été lancé une campagne de street marketing complètement givrée dans les rues et sur les plages de Sao Paulo au Brésil. Un concept amusant et qui forcément attire l'attention du baigneur en sandale.

Enfermés dans d'immenses cube de glaces, des diffuseurs de produit protecteur anti-UV et des soins rafraîchissants Neutrogena deviennent accessibles au fur et à mesure que la glace fond dans la journée...

Certainement pas écologique comme approche, et peu transposable dans une officine, mais l'idée est vraiment originale.

En parapharmacie, restons simple !

Lait démaquillant, tonique, crème à usage multiples, serum, soin des yeux, soin des lèvres, crème nuit, masque, et soins ciblés... L'hyper-segmentation classique des marques de soin va dans le sens d'une expertise de plus en plus pointue, mais aussi d'un rituel de soin de plus en plus contraignant pour les femmes. Des segmentations plus adaptées aux professionnels qu'au simple consommateur de produit de parapharmacie.

Une enquête parue récemment sur le magazine en ligne « Global Cosmetic Magazine (GCM) » révèle un mouvement inverse, favorable aux programmes les plus courts et les plus simples, aux produits dont les promesses très globales paraissent plus atteignables. Ainsi, des produits très spécifiques comme les toniques visage ou les anti-cellulites voient leur vente décliner sur le marché outre atlantique (Canada et Etats-Unis). Les femmes évitent désormais d'ajouter une étape supplémentaire à leur rituel de beauté habituel, qui prennent du temps et ne donnent pas nécessairement les résultats escomptés.

D'où le succès de programmes beauté en 2 étapes seulement, prôné par certains dermatologues avec un simple nettoyant visage et un hydratant (avec SPF) qui suffit largement. Les soins hydratants Biotherm ou les soins capillaires René Furterer sont ainsi cités dans cet esprit de simplification dans l'enquête citée dans le « GCM ».

Cette tendance consommateur devrait rencontrer chez certains pharmaciens leur approbation où l'espace sur les étagères et les agencements coûtent excessivement cher, mais dans le même temps, c'est une source de valorisation de l'offre et d'extension du panier moyen qui s'amenuiserait.

Ce mouvement parait rejoindre aussi l'engouement pour les marques de cosmétiques bio, qui ont souvent des gammes plus courtes, moins complexes, et du coup, bien plus accessibles et facile à comprendre pour la ménagère qui ne souhaite pas devenir aussi callée que son esthéticienne. C'est en fait le résultat de la tendance « easy (facile) », qui privilégie ce concept de la simplicité à outrance.

En somme, comme pour les nouvelles technologies, certaines femmes ne sont pas du tout des fanatiques de la technologie de pointe et préfère les téléphones qui servent juste à téléphoner, les légumes vite cuits, et les voitures fonctionnelles aux gadgets comme l'iPhone, les plats cuisinés pendant des heures, et la dernière voiture du mari où il est presque impossible de repérer du premier coup d'œil la clef de contact.

En un mot, dans un monde complexe, rien de tel que la simplicité, et cela s'applique donc aussi dans les parapharmacies.